Histoire Je suis innocente !
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Certains connaissent déjà l'histoire =)
Et non je ne l'ai pas continuée, pas d'inspiration ces temps-ci.
Je suis innocente ! Je m’appelais Jessica, mais on me surnommait Jessi. J’avais 16 ans, j’étais dans le lycée Colbert, à Lorient. Discrète et silencieuse, j’avais rarement de problèmes.
Mon frère, cet abruti de 15 ans appelé Mike était dans le même lycée. Moi qui essayait de rester discrète, avec lui c’était foutu. Il se prenait pour une racaille mais il ne se faisait jamais prendre. Un jour, ce qui devait arriver arriva, le directeur le prit la main dans le sac. Il fut convoqué dans son bureau puis il en sortit averti, ce qui ne l’empêchait donc pas de continuer. Et il le fit, il recommençait. J’en avait marre, tout le monde me regardait bizarrement à cause de lui. A la fin des cours, je suis allée voir le directeur. Je lui ai dis qu’il fallait être plus ferme, quitte à sévir. Pas terrible envers Mike, hein ? Je sortis et partis me balader près du lac.
Le lendemain, je vis plusieurs voitures de police près de Colbert. Intriguée, je voulus entrée mais deux policiers m’en empêchèrent. Une voix retentit derrière mon dos :
« -Laissez-la entrer.
Je me retourna.
Un homme d’une trentaine d’année brandit un badge.
-Police criminelle, j’ai quelques questions à vous poser, venez avec moi s’il vous plaît.
Je le suivis, nous nous arrêtâmes devant la cafétéria. Il me posa alors ses questions :
-Monsieur Crooner, le directeur de cet établissement, a été assassiné.
-Mon dieu, c’est horrible…
-Etiez-vous proche de monsieur Crooner ?
-Non, pas particulièrement.
-Aviez-vous une raison de lui en vouloir ?
-Non plus, c’était un homme sympa.
-Bien… A quel heure l’avez-vous vu pour la dernière fois ?
-Juste après les cours, à 18h15.
-De quoi lui avez vous parlé ?
-De mon frère.
-Pourquoi ?
-Mike fait conneries coup sur coup. Le directeur l’a juste averti, mais il a recommencé donc je suis allée voir monsieur Crooner pour lui dire que ça ne suffisait pas.
-Mike avait une raison de le détester, par exemple Crooner l’avait menacé, ce qui aurait pu vous poussez à commettre ce meurtre ?
-Non ! Vous…vous me soupçonnez ?
-Vous étiez la dernière personne dans son bureau, la femme de ménage vous a vu. Peu après votre départ, en voulant aller nettoyer le bureau, elle a découvert le cadavre mais aucun bruit de coup de pistolet. Ce qui pourrait nous laisser croire que vous êtes entrée pour soi-disant lui parler, vous aviez un revolver silencieux, vous tirez et le tour est joué ! Le coup a été tiré dans le cœur, à 2 mètres, la distance à laquelle vous vous teniez d’après la femme de ménage. Une mort discrète, silencieuse et rapide, comme vous, n’est-ce pas ?
-Je ne l’ai pas tué !
-Rentrez chez vous, nous vous contacterons.
Sur le chemin du retour, je me mis à réfléchir. Prendre mes affaires et fuir ? Non, j’agirais comme une coupable. Enquêter et trouver l’assassin ? Trop risqué, je n’avais pas du tout d’expérience et de toutes façons, il avait une arme. Tout ce que j’avais à faire c’était attendre. Mais c’était insupportable ! La police croyait que je l’avais tué, il chercherait donc des preuves contre moi plutôt que de chercher le vrai coupable. Comment faire ? Je ne savais plus où donner de la tête. J’arrivais à la maison pour l’heure du dîner, mais je n’avais pas faim. Je rentrai dans ma chambre puis m’allongea sur mon lit. Ma mère frappa à la porte.-Entre !
Elle ouvrit la porte, en pleurs.
-Ma chérie, si c’est toi qui l’a assassiné, dis le moi…
-Ce n’est pas moi merde ! Je ne l’ai pas tué !
-Bon…
Elle sortit, me lançant un regard sinistre.
Je murmura :
-C’est bon, j’en ai ma claque…
Pourquoi ? Pourquoi personne ne me croyait ? Pourquoi ce serait moi ? Pourquoi on me considérait comme la coupable ? Toutes ces questions m’envahissaient. Juste parce que j’étais la dernière à entrer dans le bureau ? Il y avait aussi une fenêtre, si j’étais le meurtrier, je serais grimper et j’aurais tiré sans qu’il me voit. Mais oui… Le médecin légiste à dit qu’il n’y avait pas de traces de défense, le visage de la victime ne montrait pas la moindre surprise. Le seul moyen pour ne pas se faire remarqué, c’était la fenêtre évidemment. En plus le bureau était au rez-de-chaussée. Monsieur Crooner avait pour habitude de regarder par la fenêtre tout en se tenant à distance. L’assassin le savait, il a attendu le moment. Il n’a pas pointé sa tête, il a posé le revolver sur le rebord et il a tiré. Pour moi, c’était une hypothèse tout à fait possible, mais je ne savais pas si ça suffirait pour qu’on m’innocente. Après tout, je n’avais aucune preuve. Mais c'était décidé, j'enquêtais. Tant pis pour les risques.
Je finis pas m’endormir, avec un peu de mal je vous l’avoue. Le matin, je partis de bonne heure près du lycée, un samedi où je n’avais pas cours en plus ! Enfin bon, je préfère être innocentée que de faire la grasse matinée. J’examinai le sol près de la pièce où se trouvait le bureau. Pas la moindre trace, il avait tout prévu. Une voix moqueuse m’interpella :-L’assassin revient toujours sur le lieu du crime, c’est bien connu !
Je me redressa. C’était un élève de ma classe. Je répondis amèrement :
-Très drôle, je suis pétée de rire.
-Rho c’est bon. Tu veux que je te dise quelque chose au sujet du meurtre ?
Mes yeux se mirent à pétiller. Voilà peut être ma chance.
-Tu sais quelque chose ?
-J’sais pas. Tu me donnes quoi en échange ?
-J’sais pas, ça dépend si c’est du pipo ou non.
-T’es marrante toi ! Je l’ai vu moi. Il se tenait près de la fenêtre et il attendait.
-Et après ?
-Après je suis parti.
-Mais t’es trop con ma parole !
Une autre personne m’appela :
-Mademoiselle ?
C’était le policier d’hier.
-Oui ?
-Veuillez me suivre au commissariat s’il vous plaît.
-…
-Toute de suite !
-Ok, ok, pas la peine de s’énerver…
Un quart d’heure après nous étions au commissariat. Brrr, qu’est-ce qu’il faisait froid là-bas. En prison ça devait être pire… Pourquoi je pensais à ça moi ?
-Asseyez-vous, je vais chercher des papiers.
Je m’assis et regardai l’homme qui me surveillait. Peut-être que je pourrais partir de là, il suffisait d’utiliser la ruse. Oui, mais, en même temps, j’agirais comme la coupable ainsi… Oh et puis zut ! Ce crime, je ne l’avais pas commis et j’allais le prouver. Je pris mon courage à deux mains et me mis à crier en gesticulant sur ma chaise :
-Un rat !
L’homme s’approcha et se pencha :
-Où ça ?
Je levai mon coude et assenai un grand coup sur sa tête.
Le gardien tomba, évanoui.
Je partis discrètement, personne ne me vit. Il était midi, j’avais encore sept heures devant moi pour trouver des indices, du moins pour aujourd’hui. Je rejoignis le bureau en courant. J’avais beau fouiller partout, rien. Pas le moindre indice ! L’assassin avait fait fort. Je regardai le plafond, puis je soupira. Comme si il y aurait la moindre preuve… Je cru voir un miracle. Enfin ! Une caméra était au-dessus d’une étagère où était posés des livres. Pour vous ce n’est peut-être rien, mais pour moi il s’agissait d’un objet qui pouvait m’apporter une grande aide. Et si la scène du meurtre avait été filmée ? La caméra était intacte, ce qui voulait dire qu’il ne l’avait pas vu. Du moins je l’espérais. Je pris la cassette dans le bureau des surveillants et je sortis. Il était déjà 18 heures, le temps filait entre mes doigts… Et pour seule preuve, une cassette, dont je ne connaissais pas le contenu. Je la mis dans le magnétoscope de ma chambre, en me servant un chocolat chaud. Je la visionnais tranquillement mais je ne pus réprimer un soupir. Certes on voyait l’assassin, mais celui-ci avait mit une cagoule et était habillé en noir. A croire que la chance n’était pas avec moi. D’un coup, j’entendis les sirènes retentirent, puis quelqu’un frapper à la porte. Ces quelques paroles atteignirent mes oreilles :
-Est-ce que votre fille est là ?
Je devais faire vite. Je pris mon sac de sport, y mit un jean, un t-shirt, de la nourriture, tout ce qui était nécessaire pour fuguer. Des bruits de pas résonnèrent dans l’escalier. J’ouvris la fenêtre et sauta dans l’herbe. Je partis du jardin en courant, me dirigeant vers la forêt. Je me cachai dans un blocos. La police était à mes trousses, c’était évident. Ils allaient redoubler de vigilance et surveiller le périmètre du lycée. Il me serait donc impossible de trouver d’autres indices. De plus, mes provisions étaient juste suffisantes pour une semaine. Pourquoi ils ne me croyaient pas ? Ils perdraient quand même moins de temps à me courser qu’à trouver des preuves sur le véritable assassin ! Cette attitude me révoltait ! Juste parce que la femme de ménage m’avait soi-disant vu. Mais j’y pensais… Les femmes de ménage partaient à 17 heures, monsieur Crooner ne voulait pas qu’elles restent plus longtemps. Pour lui, c’était important que ses employés se reposent et passent du temps en famille. Un directeur en or quoi… Donc il était impossible qu’elle soit là ! Serait-il possible que l’assassin se soit déguisé, qu’il ait fait semblant de passer le balai et dès que je suis sorti il ait filé à la fenêtre. Mais maintenant que j’y pensais, monsieur Crooner n’avait pas d’ennemi, alors pourquoi l’avoir tué ? Ma tête bouillonnait, je n’en pouvais plus. Je pris mon sac, le mit sous ma tête. J’étais épuisée, mais je ne devais pas dormir. Et si les policiers me trouvaient ? Je fermis mes yeux, que c’était agréable…Je m’endormis tout doucement.
La nuit tomba. Je me réveilla en sursautant. Où étais-je ? Je regardai l’intérieur de ce qui me semblait être une pièce. Je découvris avec soulagement qu’il s’agissait du blocos dans lequel j’avais trouvé abri, la veille. Je sortis discrètement ma tête. Il faisait encore nuit. Je pris une lampe torche dans mon sac et je l’allumai. Puis je la pointa vers ma montre. Il était 6 heures. Je n’avais plus sommeil et j’hésitai à sortir pour me dégourdir les jambes. Finalement je sortis et m’assis sur le bloc de pierre. Je regardai le ciel. A ce moment-là, j’étais heureuse. C’était donc ça la liberté ? Ce désir de faire ce que l’on veut, sans que personne ne vous y oblige. Personne ne se souciait de vous, vous étiez indépendant. Je crois bien que ça me plaisait. Ici, j’étais loin des soupçons, loin du lieu du crime, je ne m’en souciais même plus. Faire le vide, c’était tout ce que je voulais, je pourrais mieux réfléchir ensuite. Que ce serait beau un monde sans problèmes, où toutes les personnes nageraient dans le bonheur. Malheureusement, cela était impossible, les gens cherchaient la bagarre, à croire que ça les amusaient. Je sortis de mes pensées en entendant les sirènes des flics. Pas de doute, ils étaient à mes trousses. Je rentrai dans le blocos et boucha l’entrée avec une pierre. Des bruits de feuilles écrasées, des rires puis plus rien. Je pris une barre de céréales dans mon sac. Elle était infecte, toute trempée. Je vida alors mon sac et inspecta mes affaires. Vraiment pas de chance, tout était mouillé. Je la mangea quand même. Puis je passa toute la matinée à attendre. Je ne pourrais sortir que la nuit, personne ne me verra. Vers l’heure de midi, j’entendis des bruits de pas puis des personnes s’assirent sur le rocher juste à côté de mon abri. Leur conversation parvint à mes oreilles, et elle m’intéressa :
-Tu as regardé les informations ce matin ?
-Non.
-Quelqu’un a tué une fillette de 8 ans avec un pistolet silencieux.
-Les gens sont complètement débiles ! Pauvre petite…
Puis ils repartirent.
Le meurtrier l’avait tué en silence, comme pour monsieur Crooner. Ce qui signifiait que c’était le même assassin. Je dormis l’après-midi pour pouvoir errer la nuit sans être fatiguée. A 22 heures, j’enlevai la pierre et sortis. Je me mis à courir pour aller en ville, je regardai du côté du lycée, les gardiens étaient encore là. Bien entendu, je ne pouvais pas entrer et je ne m’y risquerais même pas. Je m’étais enfuie et un autre meurtre avait été commit avec la même arme, j’étais donc une coupable parfaite. Tout le monde dormait, du moins c’était ce que je pensais. En passant devant une maison, je vis une fenêtre ouverte et une petite fille de 8 ans en grande conversation avec sa mère :
-Tu devrais aller ce que tu as vu à la police, ma puce. C’était toi qu’il voulait tuer !
-Non je veux pas !
-Pourquoi ?
-J’ai peur.
Je sonna à la porte.
-Entrez !
Je l’ouvris.
-Bonsoir, excusez-moi de vous déranger, mais j’ai entendu votre conversation. Je suis la suspece numéro un, mais je vous jure que je n’ai tué personne ! Et j’aurais donc besoin que votre fille me dise qui elle a vu s’il vous plaît.
-D’accord, allez-y, mais je pense que vous aurez du mal.
-Comment elle s’appelle ?
-Léa.
Suivant sa mère, j’entrai dans la chambre.
-Léa, cette jeune fille veut te parler.
-Bonsoir Léa, ça va ?
-Oui… Pourquoi t’es là ?
-Parce que je t’ai entendu parler avec ta maman. Tu as vu quelque chose, n’est-ce pas ?
-Oui, mais tu me lis une histoire avant ! me dit-elle avec un regard espiègle.
-D’accord…
Elle me fit lire le Petit Chaperon Rouge.
-Tu me dis ton histoire maintenant ? Lui demandai-je.
-Eh ben c’était un garçon blond et il était grand.
-Merci beaucoup.
Après leur avoir souhaité bonne nuit, je sortis. Des gars blonds et grands, il y en avait plein. Mon enquête commençait à piétiner.
Sujet: Expo de P'tit Lou'/ Histoire 
Mer 20 Fév - 16:09
